Non Melle Guillotin c'était une professeure de lettres du lycée.
Ce matin Melle en m'éveillant j'ai pensé à vous et aux mots que vous m'aviez écrits quelques jours après la mort de ma sœur.
"La mort, Marie, c'est ce qui n'existe pas ."
Bien sur ces mots alors je ne les ai pas compris tant la douleur fut vive.
Cette sal... de mort elle venait de faucher ma soeur,ma presque mère,et avec elle mon innocence et mes dix huit ans.
Il m'a fallu presque vingt ans pour désapprendre à souffrir.
Vingt ans pour me réconcilier avec celle qui, je pensais dans le terrible égoïsme de l'adolescence, m'avait abandonnée sur cette terre.
Et puis vos mots charmants sont revenus à ma mémoire.
La mort c'est ce qui n'existe pas ,pourquoi la craindre?
Néant avant de naître,Néant après la mort et au milieu la vie: Unique.
Si l'on n'en fait rien : voilà l'ultime dérision.
Savez vous chère professeure ce qui m'a donné la force de marcher malgré tout?
D'abord bien sur l'amour.
L'amour des proches celui qui vous réchauffe, vous nourrit , celui qu'on ne peut pas trahir en s'offrant à son tour à la grande faucheuse.
Et puis les lettres ,les livres ,le goût d'apprendre et de savoir .
C'est cela que vous m'avez transmis.C'est avec cela que vous m'avez sauvée .
C'est parce que vous m'avez donné la passion des livres et des lettres que j'ai su où trouvé les clefs pour sortir de cet enfer.
J'ai ouvert tant et tant de livres.
Et puis enfin j'ai compris : La mort c'est ce qui n'existe pas.
Nul doute que vous même, chère professeure , vous êtes retournée au néant alors je vous lance cet hommage dans le cyber espace .
Merci mademoiselle.
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